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Les Géants

Au regard de l’alchimiste le mot Géant peut s’entendre « J’ai en », ce qu'évoque la première lettre du mot - le G : tournée vers soi, pouvant s’interpréter comme un symbole de connaissance intérieure et sacrée.

Cette idée se rapproche des traditions spirituelles qui voient les géants non seulement comme des figures de puissance physique, mais aussi comme des gardiens de la connaissance cachée.


Les géants, présents dans de nombreuses mythologies, symbolisent souvent en premier lieu des forces primordiales et chaotiques, représentant à la fois la puissance brute de la nature et le désordre menaçant l’ordre établi.

Dans la mythologie grecque par exemple, les Géants ou « Gigantes » nés de Gaïa, la Terre, incarnent des forces que les dieux olympiens doivent vaincre pour instaurer un monde ordonné. Le mythe de la gigantomachie et ses multiples représentations dans les arts grecs témoigne de ce conflit.


Dans la mythologie nordique, les géants, ou Jotnar, résident à Jotunheim, l’un des 9 mondes d’Ygdrazill. Là encore, ils représentent des éléments indomptables de la nature, tels que le froid glacial ou la puissance des montagnes. Ils apparaissent ainsi chez Tolkien, géants de pierre des Monts Brumeux.

Les Jotnar sont souvent en opposition aux dieux d’Asgard, notamment lors du Ragnarök -une fin du monde prophétique comprenant une série d'événements dont un hiver de trois ans sans soleil. Là, ils incarnent les forces de destruction menant à la fin d’un cycle cosmique. 


Certains récits montrent néanmoins des alliances entre dieux et géants, ce qui souligne l’interconnexion entre l’ordre et le chaos nécessaire à l’équilibre cosmique.


Du point de vue archéologique, ou scientifique il n’existe pas de preuves concrètes attestant l’existence des géants, bien que certaines structures anciennes aient nourri des légendes. Par exemple, des monuments mégalithiques comme le Chaussée des Géants en Irlande ou certains dolmens et menhirs en Europe ont été attribués dans le folklore à des créatures gigantesques. Ou encore la célèbre grotte de Lovelock au Nevada qui est souvent associée à des histoires de géants rouges ou roux mesurant jusqu'à trois mètres. 

De plus, certaines traditions amérindiennes, comme celles des Nahullo chez les Choctaw, parlent de géants blancs canibales qui auraient habité l’Amérique du Nord avant l’arrivée des tribus autochtones.Cushman a déclaré que le mot « Nahullo » a fini par être utilisé pour décrire tous les Blancs, mais à l'origine, il faisait spécifiquement référence à une race blanche géante avec laquelle les Choctaw sont entrés en contact lorsqu'ils ont traversé pour la première fois le fleuve Mississippi.



Il existe principalement deux types de Cyclopes dans les mythes : les anciens Cyclopes, comme Arges, Brontes et Steropes, qui ont forgé les armes des dieux, notamment les foudres de Zeus, le trident de Poséidon et le casque d’invisibilité d’Hadès ; et les Cyclopes de l’Odyssée, dont Polyphème, décrits comme des bergers violents et sans lois. Ces derniers symbolisent la nature incontrôlable et les dangers du monde extérieur, avec leur caractéristique d’un œil unique représentant une vision singulière et une perception du monde brute et primaire .


En termes de symbolisme spirituel, les Cyclopes sont illustrent donc à la fois la force brute et la connaissance ancienne associée à un pouvoir créatif, car ils sont des artisans de génie et détiennent la connaissance des armes divines. Leur capacité à construire des structures monumentales, telles que les murs dits « cyclopéens » à Mycènes et Tirynthe, montre leur maîtrise de l’architecture sacrée et de la nature brute de la création. Ces murs sont si massifs qu’on dit qu’ils n’auraient pu être bâtis que par des géants, et ils témoignent d’un savoir-faire ancien qui semble surpasser les capacités humaines de l’époque. 

Ces constructions sont souvent associées à des pouvoirs mystiques.


Les statues Moaï de l’île de Pâques, pour leur part, sont un autre exemple frappant. Hautes de plusieurs mètres et pesant des tonnes, ces statues massives pourraient symboliser des ancêtres déifiés ou des esprits gardiens. Leur taille pourrait aussi évoquer une connexion avec des êtres d’une envergure surnaturelle.


Quant aux Annunakis, ces divinités mésopotamiennes sont souvent dépeintes comme des géants qui auraient influencé les premières civilisations humaines. Dans certains récits, ils sont liés à la création de l’humanité et incarnent des forces cosmiques agissant sur Terre. Ils auraient insufflé à l’homme la conscience divine. 


Bien que les Annunakis et les Cyclopes proviennent de traditions culturelles différentes, les deux partagent cette symbolique de géants avec des pouvoirs immenses, souvent connectés à des forces de création ou de destruction primordiales, et dépeignent un lien direct avec la puissance spirituelle et mystique de la Terre.



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